viernes, 1 de mayo de 2015

La Bolivie sur un string

Bonjour à vous, les gens...

Alors oui, je sais, la MLF est déjà sur le coup : le titre de cet article est racoleur: Il ne fait pas honneur à son auteur, il déprécie la plus belle conquête de l'homme, il....ahem. Bon, je vais vous dire la vérité : vous n'y êtes pas du tout. En fait il se trouve que je rencontre un peu partout des gens fortement américanisés (australiens pour les moins atteints), se trimbalant de ci, de là, avec le Lonely Planet "South America on a shoe string"...

Il s'agit donc d'une référence, d'un clin d'oeil dans la plus pure tradition française : Voltaire, Rousseau, Kandinski, Mauriac, tout ça...

Bon, de quel bois on se chauffe maintenant, hmmm ?

Et ben on va commencer tout de suite par un petit tour du marché de Sucre, en Bolivie, où, comme on dit par ici, mieux vaut ne pas faire sa sucrée...jugez plutôt :




Grappe de poumons, vendanges tardives



C'est moi ou il fait à moitié la tête ?


Robert Parker, Michel Rolland, et le mec de Givenchy dont le nom m'échappe mais qui a du nez.


Encore une vanne à se fendre la gueule et on ferme...


Et dire qu'on trouve encore des mecs pour couper les cheveux en quatre après ça...



Sur ces excellentes paroles, un petit tour dans la ville de Sucre où presque tout mériterait une photo :


Eglise je sais plus comment, vue d'en bas


La même, vue de dedans


La même, vue d'en haut


Et puis j'ai visité une usine de fabrication artisanale de chapeaux de feutre. Super moment, malheureusement pour vous je n'ai pas conservé toutes les vidéos prises là-bas: Mais disons que c'est assez marrant de voir fonctionner un truc qui rentre 2 tonnes de laine de mouton dégueulasse et qui en sort 500 chapeaux hyper classe. Si vous êtes sages, je vous ferai une photo du mien, qui m'a coûté...11 euros. Mouhahahaha je me marre, moi, mine de rien.


Nan, on est pas dans une cave de Comté bande de relous...


On est dans le lieu de stockage des formes pour mouler le feutre et ainsi permettre à vos têtes incultes d'Européens infatués de faire les malins aux soirés F**** ME I'M FAMOUS


Mais c'est pas tout...après deux jours à Sucre, à manger trop, trop bien, pour pas cher du tout, cap sur le désert d'Uyuni : désert de sel, comme chacun sait, ce qui me permet de dire que j'ai fait un petit sucré-salé, comme ça, l'air de rien...

On commence par le cimetière de trains....lieu totalement pourri par le tourisme dont j'ai voulu vous montrer cet aspect : pendant que les touristes prennent des photos devant, derrière les ouvriers s'agitent pour repeindre les trains d'une couleur "rouille" tout à fait authentique pour "préserver" l'âme du lieu. De la merde, donc. 




Une balançoire de merde faite pour prendre des photos avec des gens dessus...et je peux vous dire que ça n'a pas manqué...



Cela dit, ne nous laissons pas abattre. Le salar d'Uyuni est un lieu totalement hallucinant qui vaut largement le coup d'être visité. Je passe sur les heures de route dans un lieu immaculé et magique, tous les blogs de voyage de merde ne se privent pas de le faire (ces gros bâtards)...n'empêche que c'est complètement fou. Premier stop intéressant : le salar proprement dit avec photos débiles de rigueur. Désolé...




En plus elle est ratée celle-là...



Un truc en N/B pour me racheter, la caution "photoreportage" de cet article.



La photo ne rend pas hommage au lieu: Pour moi la plus grande émotion de ces trois jours sur le salar : une île de rocailles hérissée de cactus au milieu de ce désert de 10000 km2 de sel. Perché au sommet, je suis resté complètement ahuri pendant plusieurs dizaines de minutes. Il fau quand même essayer de se représenter la chose : une île de pierre dans un désert de sel...tant et si bien qu'au bout d'un moment on se prend à croire que le sel autour de nous est en fait un océan. Assez fou, ce lieu.



Ça c'est plus loin, le lendemain, et ça s'appelle je sais plus comment. Mieux en photo qu'en vrai, hehehe. 



L'arbre de pierre, soit-disant. 


Moi, après une ascension qui ferait passer Haroun Tazieff et Frison Roche pour des demi-sel



Mmmmoui je me la pète un peu, c'est vrai


Ça c'est marrant et flippant à la fois : de la vapeur sortant à 200 degrés de la terre à 1 mètre de moi...dans certains trous qu'on ne voit pas sur la photo, il y a de l'eau qui sort en bouillonnant...oui, on est bien sur un volcan en activité


Ça, c'est la Laguna Verde, qui comme son nom l'indique...est verte. Il faut y venir le soir quand le vent se lève, car c'est le vent qui fait réagir l'arsenic contenu dans l'eau, ce qui donne cette couleur à la lagune. Inutile de dire qu'il n'y a pas de flamands roses ni d'ailleurs aucun poisson. Le paradis des pollueurs-payeurs


Laguna Colorada...qui est en fait rose/rouge exactement comme sur la photo

Idem

Enfin, quelques images de la Paz, que je n'ai que trop peu connu. Première grosse capitale sud-américaine dans laquelle j'ai senti vraiment de bonnes ondes. Je mets Buenos Aires de côté volontairement, mais c'est une ville très moche mais dans laquelle j'ai trouvé des gens vraiment super sympas, prêts à aider, ce que je n'ai retrouvé ni à Santiago, ni dans les autres villes très touristiques que j'ai croisées.

Conclusion : le tourisme, et ben c'est de la merde.


Il fallait bien une bolivienne pittoresque pour contenter le désir vaguement refoulé de colonisateur qui vous habite, non ?


Des foetus de lama, ça fait toujours plaisir...pour un baptême, pour une communion. Ou pour l'apéro, tout simplement.




Bonus track : elle dort dans une caverne faite de viande...et oui, la femme de Barbe Bleue est Bolivienne :





Enfin, je tiens m'excuser pour les nombreux gros mots qui ont émaillé cette publication. Sans doute les effets de l'abstinence orale : je me tiens loin des français en voyage, je n'ai donc pas ma ration de grossièreté quotidienne. C'est du moins la seule explication que j'ai trouvé.


Sur ce, la bise à tous !









Argentine : au Nord, c'est bieng !

Bonjour à tous,

Je récupère enfin accès à mon compte après bien des atermoiements : grosso modo, ce quíl faut savoir, c'est que en Argentine et en Bolivie, tu ne peux pas te connecter sur ton propre compte et avec tes propres identifiants...mais manifestement au Pérou, tu peux. Mais enfin bref, c'est une autre histoire, mais oui, je suis au Pérou.

Mais nous parlons pour e moment de l'Argentine, du Nord, plus précisément, où a priori il n'y a pas de corons, mais où l'on trouve malgré tout une chaleur humaine qui n'est pas sans rappeler la fameuse hospitalité belge...

Alors ça commence à Quilmes, où l'on ne trouve pas la moindre distillerie ou brasserie, contrairement à la légende, mais une plaine désertique, quelques collines, et surtout les plus anciennes ruines précolombiennes d'Argentine. Quelques photos :





Il faisait tellement chaud que mon argentique en a pris un coup, dis-donc...



Vu de dessus, ça donne donc ça : un dédale de petits murets figurant l'ancienne cité. 


Bon, en même temps, en l'absence de guide, très difficile de savoir à quoi s'en tenir sur la signification et l'organisation de tout ça...j'ai bien sûr élaboré quelques théories pas dégueus sur tout ce merdier, mais je ne me sentais pas de faire vaciller sur ses bases déjà fragiles le frêle édifice que représente l´histoire des civilisations pré-colombiennes...


Bon ben ça, c´est des lamas, au moins là-dessus tout le monde est à peu près d'accord...



Par la suite, et accompagné de deux français, ma foi assez antipathiques, je décidai de laisser tranquilles les mayas pour monter un peu au Nord, en direction de la Quebrada de Cafayate. 

Et ben là, le moins quón puisse dire, c'est que ça vous met une petite branlée visuelle. Jugez plutôt :


Ouais, y a des filtres, mais n'empêche que c'est vraiment comme ça. 


Et paf !


Et repaf !


Et rerepaf !


Ouais, il fait un peu chaud...


Dies irae


Sans les filtres, c'est moins bien mais c'est à cause de mon pauvre téléphone aussi. En vrai c'est rouge et bleu et ça claque à mort. 


Qui pour une part de millefeuille ?


Deepthroat n'a rien à cacher...je ne sais pas si vous distinguez les gens sur la photo ?


Bonus track : le pizzaiolo flippant/sympa de l'auberge de Cafayate


Et c'est le cortex limbique rempli de belles images que je quittai Cafayate pour Salta, un peu plus au nord (comme disait le professeur Tournesol). 


Un couvent pas dégueu...


Une église pas dégueu...et rouge pour de vrai, arrêtez, avec les filtres


La plaza de Salta...pas dégueu


Et surtout ça, ma jolie émotion de la journée : une petite fille qui vient me parler à la terrasse du café où je déguste nonchalament une bière bien fraîche, tout en griffonnant quelques pensés définitives sur la nature humaine et les asados...
- qu'est-ce que tu dessines, qu'elle me dit
- je dessine pas, j'écris, que je lui dis
- tu devrais dessiner un pigeon, qu'elle me dit
- d'accord, que je lui fais, et après tu dessineras un truc pour moi

Et voilà comment elle est partie avec un pigeon cubiste, et comment je me suis retrouvé avec mon portrait approximatif dessiné par une petite fille de 5 ans. 

Et vous me direz : où étaient les parents pendant ce temps ? Et je vous répondrais que je n'en sais rien, mais que c'est quand même bien flippant cette histoire, non ?

Voilà, c'est ainsi que se termine ma visite du nord de l'Argentine...pays chamarré s'il en fut, et tout ça tout ça...