Quelques nouvelles d'ici rapidement.
Après quelques jours (3 je crois) à Bogota, nous avons finalement pris la direction de la campagne avec mon hôte.
Le jour de mon arrivée à Ubaté, curieux sentiment que celui de se trouver face à une vache venant d'avorter quasiment sous nos yeux. Âmes sensibles, ne lisez pas ce qui suit mais j'avoue avoir été assez retourné par la vue de ce demi-veau dans l'herbe, sa mère venant le lécher pour le nettoyer comme s'il était vivant... Ensuite il a fallu récupérer les morceaux restants à l'intérieur de la vache...qui partait pour mourir d'une infection placentaire sans l'intervention d'Andre. Je vous passe les détails (quoique...) mais sachez que la vache va bien maintenant. Et pis c'est tout (elle est pas mal celle-là non ?).
J'ai finalement passé une petite semaine avec André, dont trois jours à la ferme avec lui. J'y ai creusé des trous pour planter des arbres qui devraient devenir, à terme, un peu comme les Champs Elysées d'Ubaté. En tout cas c'est ce qu'il m'a promis. Il paraît qu'il y aura une plaque à mon nom un de ces jours...j'avoue avoir un peu hâte de voir ça.
Quelques images de la tonte d'un mouton pour mes lecteurs qui n'ont pas perdu leur ame d'enfant (ou les nostalgiques de Pierre Poujade) :
A la main et aux ciseaux, a l'ancienne...
Et puis j'ai pris la route de Barichara, plus au nord, en direction de la côte. Ma première nuit chez de parfaits inconnus rencontrés par Couchsurfing. Gros sentiment de solitude en arrivant la bas. Et la sensation de ne pas vraiment être à sa place. Mais en me levant ce matin, en me baladant dans la ville sans sac à dos, presque comme un local, ce sentiment a peu à peu disparu.
Barichara est magnifique mais un peu morte. C'est un genre de...Bordeaux ? Non je déconne c'est beaucoup plus mort mais ils ont essayé de préserver au maximum et il n'y a presque un bâtiment qui se distingue, ce qui donne à l'ensemble une allure de ville musée.
Demain je reprends la route hasta Aguachica, une petite ville à mi distance de Cartagena qui est ma destination finale. La bas je n'aurai personne pour m'attendre, donc probablement ce sera hotel et dodo.
Ce qui me fait un peu flipper, c'est la perspective de prendre encore le bus, ce qui dans ce pays s'apparente à jouer à la roulette russe avec le pistolet d'un autre, tout en le laissant tirer et choisir le nombre de balles...mais bon, il paraît que mon karma est bon depuis qu'on a sauvé cette vache, alors...
Je vous bise, les gens
Ah oui, petit ajout avec clavier qwerty (lo siento pour les accents) : a la ferme nous avons joue au tejo, un jeu typique de l'altiplano. Il s'agit de deux carres d'argile au milieu desquels on dispose un cercle de fer et deux petites enveloppes de papier remplies de poudre a canon. Puis, comme a la petanque, on se place tantot d'un cote, tantot de l'autre, et on lance un palet de metal (le tejo) le plus pres possible des cercles. Si vous touchez la meche, elle eclate et c'est asssez marrant. Si vous vous plantez dans le cercle, vous marquez encore plus de points. Si vous vous plantez dans le cercle et que vous eclatez la meche, on vous fait une statue et vous avez la bierre gratis pour 150 ans...sans vouloir me jeter des fleurs, je n'ai pas ete trop mal...
Photo :
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