Bonjour à tous,
Nous recevons beaucoup de courrier, beaucoup de mails, de cartes postales...beaucoup d'entre vous se manifestent en fait auprès des bureaux de justadickandaknife pour réclamer plus d'humour, plus de légèreté, plus d'esprit gaulois...enfin bref, plus de déconnade.
Ainsi d'un certain JF75 (de Paris, je suppose) qui se plaint de ce qu'il n'y aurait, dans ce bulletin, pas assez de jeux de mots foireux. De la même manière, un autre de nos très éminents followers regrette qu'on ne parle pas assez dans ces lignes de théorie du complot, notamment de complots culinaires visant à sélectionner pour les concours télévisés de jeunes connards branchés pleins de tatouages, incapables de réaliser une fattouche digne de Cenon (près de Bordeaux).
Dans le même registre, d'aucuns pleurnichent un peu sur le manque de références culturelles, du genre de celles qui élèvent l'homme au-dessus des masses et lui permettent de traverser cet océan de vacuité qu'on appelle la vie avec l'allégresse d'un fiscaliste à qui on annonce la baisse de 7 points de la TVA sur les produits manufacturés, avec effet rétroactif.
Bref, les gens se plaignent, ils sont insatisfaits, et ne croyez pas que c'est à cause qu'ils sont au turbin pendant ce temps que je me dore le cul à l'autre bout du monde. Non. Pas du tout. C'est plutôt de l'ordre de l'existentiel, du mystique, du divin. A cela aussi, j'ai décidé de remédier ce jour, et je m'en vais vous donner un petit panorama pas piqué des hannetons de la plus belle ville du monde nouveau :
Buenos Aires bande de bâtards !...
Ca commence avec une petite mise en contexte, à base de rappel des classiques :
Je rappelle aux plus avinés d'entre vous que Buenos Aires est construite sur le bord du Rio de la Plata, qui se jette dans l'océan Atlantique, et que la ville fait face à l'Uruguay. Toute une partie de la ville dispose donc d'une façade maritime, mais apparemment, tout le monde s'en fout ici...la faute sans doute à la pollution des lieux. Ou alors c'est autre chose, mais dans ce cas, je ne sais pas quoi (!).
Au nord de la ville, le quartier chic de la Recoleta, avec le cimetière du même nom où se trouve enterrée Eva Peron. Je n'ai pas pris de photos, car sur le perron de Peron se bousculaient toutes les nationalités d'appareils photos et que ça a quelque peu heurté la tonalité "citoyen du monde" que je m'efforce de donner à ce voyage. Ahem.
Donc premier stop dans l'eglise attenante au cimetière, dans laquelle j'ai pu admirer la première liseuse de l'ère moderne, en argent massif. Assez beau, mais un poil encombrant. En revanche, ça en jette un peu plus que ma Kobo en plastique...
A l'époque, les mecs ne plaisantaient pas avec la lecture, j'en veux pour preuve cette édition originale de Si-Si (le Oui-Oui Sud Américain, rien à voir avec la princesse autrichienne), entièrement rédigée et illustrée à la main :
(Oui, j'ai mis mon chapeau à côté pour vous donner une idée de la taille, mais je me rends compte que ça ne donne rien du tout. Mais croyez-moi sur parole, c'est un gros livre)
Le clergé était tellement bling-bling, à l'époque...non mais regardez-moi ce poncho :
Enfin, nous pouvons respirer, il semblerait que Francis Lalanne ne soit pas français mais bien argentin :
Du coup, on n'est plus obligés d'avoir honte de ça
Mais la véritable info de cette visite de Buenos Aires, c'est la re-découverte de la meilleure pizza du monde dans ce lieu
Pour ceux qui sont intéressés, je vous donnerai l'adresse hors-antenne, comme on dit.
Maintenant, histoire d'être sérieux deux minutes (mais pas plus, parce qu'il est tard et que je me lève à 3h00 (donc dans 2 heures) pour partir en Patagonie (hehehe, je me marre...) : Buenos Aires est vraiment une ville attachante dans laquelle je me verrais vivre sans aucun problème. On peut très bien y manger, on s'y balade avec un plaisir inouï, il y a des parcs partout et l'architecture fait beaucoup penser à Paris (mais sans les Parisiens, ce qui ne gâte rien). C'est à la fois autre chose que l'Europe, mais pas complètement l'Amérique du Sud (en tout cas pas ce que j'en ai vu jusque là, ne nous enflammons pas...). Enfin bref, je suis amoureux de la ville.
Le problème ? Ben le problème, c'est qu'il n'y a pas de taf, mais pas du tout, une inflation à 30%, que le prix du pain change entre le moment où tu sors de chez toi et celui où tu arrives dans le magasin, et que ça, et ben ça daille gavé, comme on dit à Bordeaux.
Sur ce je vous laisse, trop fatigué. Mais venez à Buenos Aires. C'est bien.
PS : au passage la bise à Anaïs et Simon qui m'ont reçu avec toute l'hospitalité dont on croit toujours les français incapables...à bientôt à Bordeaux.
Bisasse à tous, et à bientôt pour la suite.
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